à ma CHERE Société Générale...

LETTRE A UN HOMME QUI N’ A JAMAIS COMPRIS MON IMPORTANCE


Cher futur ex directeur de ma future ex-banque.

Sachez tout d’ abord qu’ il m’ en coûte de vous trouver cher, autant je pense qu’ il vous a été cher qu’ il m’en coûte depuis des années que je suis client chez vous.

Avant que de nous séparer, je tiens à vous remercier d’avoir proposé votre démission des fonctions qui vous sont chères et qui risquent de me coûter cher, ou de travailler pendant 6 mois sans percevoir aucune rémunération pour permettre à mes comptes de se tenir à flot après ce raz de marée qui a secoué notre très emblématique Société Générale.

Vous nous avez bien expliqué, plus à la presse d’ ailleurs qu’ à vos clients, que vous n’ étiez coupable de rien, vous, « pauvre », excusez ce mot, je sais pour en être un qu’ il fait mal à entendre et à recevoir, donc je le redis, « pauvre » sexagénaire troublé et trompé par un petit jeune en qui vous aviez mis toute votre confiance.

Un jeune qui a profité et osons le dire, a même abusé de votre incompétence en informatique pour jongler avec de l’ argent qui n’ était pas le sien mais celui de la banque, qui elle-même joue depuis des années avec l’ argent de ses clients.

Donc un peu avec le mien en quelque sorte, désolé, avec mes sous vous ne pouvez jouer que petit, tant l’ importance de mes soldes bancaires ferait sourire le banquier le plus acharné à ma perte.

Soldes au plus bas de l’ année, infimes gouttelettes dans cet océan de chiffres, parfois hélas bien éloignés de la vérité, pas la vôtre mais la vérité vraie, la vérité honnête des honnêtes gens ( on ne vous a pas dit ? il parait qu’ il en existe encore)

Que représentent vos 6 mois de salaire dans cette bourrasque ? Et puis, connaissez-vous le montant exact de votre salaire ?

Très bas, je suppose et j’ espère puisqu’ il vous faut des assistants pour allumer votre ordinateur.

Pour le moins, vous méritez l’ exclusion de notre beau système bancaire français qui fait obligation à tout rmiste d’ ouvrir un compte auquel l’ accès lui sera interdit au bout de quelques mois pour insuffisance d’ actif.

Disparaissez de ma banque, des médias et de notre vue.

Un petit comptable d’ une petite société qui se trompe est renvoyé sans indemnités.
Pourquoi mériteriez-vous un meilleur traitement, d’ autant que ce mot peut avoir plusieurs définitions…

Pour vous remplacer, je crois avoir le meilleur profil qui soit : je ne connais rien en informatique, j’ ai été déclaré irresponsable de mes actes et mis sous tutelle.

Mon seul défaut ne serait-il pas d’ être client de la Société Générale ?
Donc, fermons prestement tous mes comptes, au nombre de 1, et je serai prêt à prendre mes fonctions.

Devenant président directeur général d’ une banque appauvrie, ma première décision sera de renvoyer le conseil d’ administration, dont les conseils ne vous ont servi à rien pour administrer notre banque.

Même mieux, emmenez tout ce beau monde avec vous vers un paradis fiscal qui aura votre agrément. ( dans ce domaine je ne puis, hélas,vous aider, je n’ ai jamais eu à fuir, mais courage, fuyez !!!).

Une petite mise au point avant de prendre mes fonctions : pour éviter de me perdre dans les chiffres comme l’ ont fait d’ autres avant moi, je travaillerai gratuitement au redressement de ma banque (je ne peux pas dire notre banque, puisque ça n’ est plus la vôtre.)

Ne réclamant rien, je trouverais toutefois indécent d’ avoir à rembourser les quelques prêts que la Société Générale m’ a octroyés, après force questionnaires médicaux totalement indélicats(vous voyez qu’il n’ y a pas que pour vous que ce petit vocable peut être employé).

Pour être clair et pour conclure, toute relance de la part de la banque à mon endroit pourrait être considérée comme de la malhonnêteté, à la limite de l’ acharnement. Ce que je ne puis honnêtement, et je souligne ce mot dont nous connaissons vous et moi l’ importance, imaginer un instant qu’ il serait de bon aloi en la circonstance.

Que le diable vous emporte.

Votre futur ex-client et futur remplaçant
(je plaisante au moins sur un des termes)